Les libertés médiatiques sont menacées dans une Europe confrontée à un regain d’autoritarisme, met en garde le groupe Civile Liberties Union for Europe (Liberties) via son rapport intitulé “Media Freedom Report 2025” publié mardi. Notamment, la Belgique fait partie des pays critiqués pour sa passivité face aux stratégies judiciaires visant à entraver la libre expression des journalistes.
Les journalistes dans l’espace européen font toujours face à des attaques verbales et physiques, indique le rapport. En 2024, divers pays comme la Croatie, la République tchèque, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, Malte, la Roumanie, la Slovaquie et la Suède ont signalé des cas d’agression verbale envers les membres du quatrième pouvoir. Généralement, ces incidents se produisent sur internet ou durant des rassemblements publics et sont souvent initiés par des individus liés au monde politique ou par leur entourage partisan.
En 2024, des actes de violence physique à l’encontre de journalistes se sont produits en Croatie, en Allemagne, en Grèce, en Italie et en Slovaquie. Dans d’autres pays comme la France, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie et l’Espagne, certains incidents impliquent des agents des forces de l’ordre. D’après Liberty, plusieurs nations ne font pas suffisamment pour assurer leur protection ou même sapent les dispositifs déjà mis en place. Parmi ces pays figurent particulièrement la Bulgarie, l’Espagne et encore une fois la Slovaquie.
Les procédures-baillons, utilisées afin d’étouffer la presse, constituent aussi une préoccupation majeure dans plusieurs pays européens, y compris la Belgique. Ce dernier ne dispose toujours pas de réglementation destinée à défendre les personnes touchées par ces types de poursuites et n’a réalisé aucune avancée en 2024 concernant la mise en œuvre de la directive européenne sur cette question, déplore l’association.
De plus, les journalières féminines font toujours face à des attaques de harcèlement et de menaces de façon excessive comparativement aux hommes du même domaine. On notait cette situation en particulier pour l’année 2024 dans les pays comme la Bulgarie, l’Italie, la Slovaquie et la Suède.
Ce document est le fruit d’un travail collaboratif mené par 43 organisations de protection des droits humains provenant de 21 pays membres de l’Union européenne.
